Ecologie du quotidien
éco-gestes et protection de l'environnement - conseils pratiques
Une étude parue le 18 novembre dans la revue Nature met en cause la combustion du bois dans la pollution de l’air extérieur ; les particules fines issues de sa combustion et de la circulation routière seraient les plus dangereuses pour la santé humaine.
Le 25 novembre la vallée de l’Arve a été placée en vigilance orange à cause du rallumage des systèmes de chauffage au bois.
Une décision du Tribunal Administratif de Grenoble a reconnu une faute de l’Etat et condamné son inaction face à la pollution récurrente attribuable au chauffage au bois.
En Île de France, le réseau de surveillance Airparif indique que le le chauffage domestique et des entreprises contribue à hauteur de 26% aux particules PM10 émises, à 39% des particules fines PM2,5 et à 30% des émissions d’hydrocarbures. En détaillantl es émissions par combustible, le bois apparaît comme le contributeur majoritaire. Bien qu’il ne représente que 5% des consommations de ce secteur, il est à l’origine de près de 90% des émissions de particules (PM10 et PM2,5) et de plus de 80% des émissions d’hydrocarbures du chauffage résidentiel.
Le chauffage au bois est pourtant mis en avant dans la nouvelle réglementation environnementale RE2020 destinée aux constructions neuves. Existe-t-il des alternatives non polluantes ?
Les principaux polluants ou précurseurs de polluants émis par le chauffage au bois (domestique, collectif ou industriel), sont les particules fines PM 10 et PM 2,5, les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils (COV) ainsi que, dans une moindre mesure, les oxydes d'azote (NOx).
Le parc français d'appareils de chauffage domestique au bois se caractérise par 50 % d'équipements non performants (15 % de foyers ouverts et 36 % de foyers fermés antérieurs à 2002), très polluants : ils émettent 80 % des particules fines issues du chauffage au bois.
Pour le parc résidentiel, les efforts doivent se concentrer sur :
Il existe plusieurs marques de qualité du combustible bois : NF Biocombustibles solides, DINplus, ENplus, France bois Bûche et ONF Energie Bois.
Afin d’accélérer le renouvellement du parc non performant et de diffuser largement les bonnes pratiques, l’ADEME a lancé un appel à manifestation d’intérêt à destination des collectivités pour les accompagner dans le montage de Fonds Air. Ces fonds visent à aider financièrement les particuliers disposant d’un appareil non performant (foyer fermé antérieur à 2002 ou foyer ouvert) pour qu’ils le renouvellent par un appareil Flamme Verte 7 étoiles, ou de performances équivalentes*. En plus du renouvellement des appareils, les fonds ont pour objectifs de financer l’animation territoriale ainsi que des campagnes de sensibilisation et de diffusion des bonnes pratiques.
La liste des appareils éligibles aux Fonds Air :
*un rendement énergétique > 87% pour les chaudières et les poêles à granulés, > 75% pour les poêles à bûches, des émissions de particules fines ≤ 40 mg/Nm3 (normo m3) pour les chaudières & poêles à bûches, ≤ 30 mg/Nm3 pour les chaudières à chargement automatique (plaquettes et granulés) et les poêles à granulés. En réalité, les meilleures chaudières proposées sur le site flammeverte.org atteignent des valeurs nettement meilleures avec des rendements > 93,5% et des émissions de poussières ≤ 4 mg/Nm3,
Plus de solutions ici : https://ecologie-du-quotidien.puzl.com/edit/chauffage-au-bois
sources :
https://www.batirama.com/article/36747-chauffage-au-gaz-ou-chauffage-au-bois-qui-pollue-le-plus.html